Michel BRAEKMAN — Conservation-Restauration d'objets d'art

MB

Michel BRAEKMAN

Conservateur-restaurateur

Armes anciennes et objets mécaniques

La fabrication d'un couteau pliant

Ci-dessous, retrouvez en détail les opérations nécessaires à la réalisation d'un couteau pliant

1. La modélisation 3D

La modélisation par CAO permet de représenter et d’animer virtuellement un projet de couteau. Ensuite les plans sont tirés en 2D à l’échelle 1 : 1.

Ce travail permet en premier lieu de juger de l’esthétique générale et de vérifier le fonctionnement du mécanisme.

La check-list des opérations est réalisée à ce moment.

2. Découpe et perçage des pièces métalliques

Les plan 2D servent à la découpe au jet d’eau.

La dépouille crée par le jet d’eau est enlevée au backstand.

Il reste alors à rectifier les faces et ajuster les alésages.

3. Travail sur la lame avant la trempe

L’onglet est réalisé à la fraiseuse sur un posage réglable.

Ensuite, la lame est émouturée à la bande abrasive grâce au support réglable.

Les gravures et guillochages sont travaillés au microtour et à la lime avant la trempe.

4. Trempe de la lame

Un apprêt anti-corrosion est posé sur la lame avant de lui faire subir les traitements thermiques.

La lame est amenée à la température recommandée par la fiche technique. Elle est ensuite refroidie rapidement en milieu aérien, huileux ou aqueux.

A ce stade, la lame est cassante comme du verre. Elle doit donc subir un revenu pendant 2 heures.

5. Travail sur le mécanisme

Le ressort est aussi trempé et revenu selon les indications de la fiche technique.

Le mécanisme est ensuite ajusté finement à la lime pour garantir le jeu minimum permettant la rotation de la lame.

Eventuellement, le guillochage des platines du ressort et de son levier sont réalisés à ce moment-là.

6. Travail sur le manche

Sur un couteau droit, le montage du manche peut se faire en plate-semelle, sur une soie traversante ou sur une demi-soie.

Les manches ou plaquettes sont aussi dessinées en 3D.

Un carton vulcanisé de couleur ajoute de l’esthétique tout en jouant le rôle de tampon entre deux matériaux différents.

7. Travail sur les plaquettes

Les plaquettes en bois sont stabilisées par inclusion sous vide d’une résine acrylique. Cette résine est ensuite durcie au four. Elle rend le bois imputrescible, indéformable et résistant aux changements d’hygrométrie. En outre, il permet une finition polie de grande qualité.

Les plaquettes sont fixées sur les platines par des chevilles ou des rivets. Elles peuvent aussi être vissées ou collées. Je réalise les fixations par décolletage, filetages et taraudages compris.

Les plaquettes sont assemblées à blanc sur les platines. Ensuite, l’ensemble platinesplaquettes est ajusté au backstand puis à la lime et à l’émeri.

8. Assemblage final

L’ensemble platines, levier, support de ressort est serti à l’étau.

Deux rondelles de bronze sont posées de chaque côté de la lame. Celle-ci est fixée dans l’ensemble sertie, serrée et contrôlée.

L’ensemble est enfin poncé finement (du grain 1’000 à 12’000) puis poli et huilé.

Enfin, la lame est affilée au touret à eau, d’abord à la roue en pierre puis à la roue diamant.

9. Les accessoires

Les étuis en cuir pour les couteaux droits sont décorés et teintés si nécessaire puis façonnés pour épouser la forme du couteau.

Ils sont cousu-main au point sellier.

Une planche-tiroir en bois ou un coffret vous permettront de ranger ou transporter vos couteaux.

Engagement durable

Usage de produits certifiés FSC (Forest Stewardship council) - les bois indigènes sont acquis en favorisant le commerce local.

Matériaux de haute qualité

Aciers inoxydables, aciers damas, laitons, maillechorts, loupes de bois, bois de rennes, et cuirs sont soigneusement choisis pour leurs excellentes qualités et l'harmonie qu'ils dégagent.

100 % Swiss Made

Les couteaux que je réalise sont 100 % faits-main et fabriqués dans mon atelier, en Suisse.